La deuxième étape de la Transpyrénéenne nous offre une merveilleuse combinaison de paysages de mer et de montagne typiquement méditerranéens. La première partie de l’étape nous fait monter à l’extraordinaire monastère bénédictin de Sant Pere de Rodes, un des grands joyaux de l’art roman catalan. Après avoir admiré cette magnifique construction, nous descendons jusqu’à Llançà, où nous faisons nos adieux aux eaux de la mer Méditerranée, qui nous ont accompagnés pendant les deux premières journées de la traversée. Finalement, nous laissons derrière nous la Méditerranée et la péninsule du Cap de Creus, et arrivons à Vilamaniscle, un beau village où nous découvrirons la grande tradition viti-vinicole de l’Empordà.

Technical info
Point de départ de l’étape
El Port de la Selva
Point d’arrivée de l’étape
Vilamaniscle
Distance
21,10
Durée
6:00h
Dénivelé cumulé
+925m / 775m
Altitude maximum
515
Altitude minimum
5
Dificultat

Moyenne-haute. Celle liée à la longueur et au dénivelé à surmonter. Cette étape ne présente aucune difficulté technique.

Matériel

Pas de matériel particulier.

Cartographie

Cap de Creus. 1:25.000. Editorial Alpina.

Alt Empordà. 1:50.000. Editorial Alpina.

Base topogràfica de Catalunya 1:25.000. Institut Cartogràfic i Geològic de Catalunya (ICGC).

Itinéraire

Nous commençons la deuxième étape de la Transpyrénéenne à (1) El Port de la Selva (0 h - 5 m). Nous suivons la baie en longeant le bord de mer, d’abord la zone portuaire puis la Platja Gran. Nous coïncidons sur ce tronçon avec le chemin de Grande Randonnée GR 92, qui du côté catalan longe toute la côte méditerranéenne, de Portbou à Ulldecona. Lorsque nous arrivons au croisement de la route de La Selva de Mar, nous laissons la mer et la route de Llançà derrière nous, et tournons à gauche (S) en direction de La Selva de Mar. Nous suivons la route jusque juste avant des installations sportives, et prenons un chemin perpendiculaire à la route qui longe ces installations. Nous suivons les balises blanches et rouges du GR jusqu’à (2) La Selva de Mar (0 h 50 - 60 m). Cette petite commune était autrefois la plus importante localité de la zone et El Port de la Selva n’était qu’un port, celui des pêcheurs de La Selva de Mar.

Nous entamons maintenant l’ascension au monastère de Sant Pere de Rodes. Juste en sortant de La Selva de Mar nous passons à côté de l’ermitage de Sant Sebastià ; les remparts qui couronnent ses murs lui donnent plutôt l’apparence d’un château. Le chemin monte en zigzag pour franchir le fort dénivelé, c’est la première montée réellement exigeante de la Transpyrénéenne. Nous arrivons finalement au parking E du monastère et continuons sur une piste qui d’abord longe le bas du monastère puis débouche sur le portail principal du (3) monastère de Sant Pere de Rodes (2 h - 510 m), un des grands représentants de l’art roman catalan, dont la visite est fortement recommandée.

Nous laissons le monastère derrière nous et continuons la traversée en direction du NO. Nous passons à côté de l’ermitage de Santa Helena, que nous laissons sur notre gauche, et coupons une route. Nous descendons peu à peu la colline en direction de Llançà. Sur ce tronçon nous aurons une vue spectaculaire sur la plaine de l’Empordà, le massif des Albères et les grandes montagnes des Pyrénées-Orientales. Nous passons par le (4) col du Perer (2 h 45 - 356 m) et effectuons le dernier tronçon de descente jusqu’à la commune de (5) Llançà (3 h 30 - 10 m), le deuxième et dernier village de pêcheurs de la Transpyrénéenne que nous traversons et qui se trouve en territoire catalan.

Nous sortons de Llançà en traversant la route d’accès au village et les voies de chemin de fer. Nous avançons sur une large piste qui monte en pente douce sur les flancs d’une montagne. Nous marchons dans une zone très exposée au soleil où l’ombre est difficile à trouver. Petit à petit, nous venons à bout du dénivelé et arrivons au (6) col des Portes (4 h 30 - 230 m), où se trouve un carrefour de pistes. Nous regardons derrière nous pour admirer une dernière fois le bleu de la mer et continuons sur la piste qui va tout droit. Nous avançons tout d’abord sur un terrain plat, puis commençons à descendre par le versant O de la montagne. Nous arrivons à un point où nous abandonnons la piste et prenons un sentier qui descend directement à (7) Sant Silvestre de Velleta (4 h 50 - 118 m), un bel ermitage roman datant du Xe siècle et constitué d’une nef rectangulaire et d’une abside semi-circulaire.

Nous reprenons la marche sur un sentier qui monte quelques mètres en direction de l’O et nous laisse de nouveau sur la piste en terre. Nous avançons sur cette piste en tenant compte des balises blanches et rouges aux divers carrefours que nous rencontrons jusqu’à arriver au (8) col de la Serra (5 h 35 - 258 m). Nous prenons alors le chemin qui descend en pente douce en direction du NO vers le col de Quirc et le village de (9) Vilamaniscle (6 h - 155 m). Ce joli petit village se trouve aux pieds du massif des Albères – que nous parcourrons au cours des prochaines étapes de notre traversée – et est reconnu pour la qualité de ses cultures d’oliviers et de vignes. Nous vous recommandons la découverte de cette tradition et, si vous en avez l’occasion, de déguster les vins et l’huile élaborés au village.

Points forts

Les fantastiques vues pendant la descente entre Sant Pere de Rodes et Llançà.

Le fort contraste entre la mer et les paysages de montagne du massif de Rodes.

Découvrir le monastère de Sant Pere de Rodes.

Connaître la tradition viti-vinicole de l’Empordà dans le beau village de Vilamaniscle.

Le saviez-vous?

La Selva de Mar porte ce nom car autrefois la forêt recouvrait pratiquement toute la commune. C’est plus tard, sous l’influence des moines du monastère de Sant Pere de Rodes, que la culture de la vigne et de l’olivier a petit à petit gagné du terrain et s’est étendue jusqu’aux collines. Au XIXe siècle le phylloxéra et les fortes gelées affectèrent gravement les cultures et de nombreux champs furent abandonnés.

À ne pas manquer...

Le magnifique monastère roman de Sant Pere de Rodes. La première référence écrite du monastère date de l’année 878, mais ce n’est qu’en 947 qu’il devint une abbaye bénédictine indépendante. Le monastère connut une grande vitalité jusqu’à la fin du XIVe siècle, puis il entra dans une longue période de décadence jusqu’à être finalement abandonné. Il est aujourd’hui superbement restauré (plus d’informations : 972 387 559, santperederodes.cultura@gencat.cat).

Observations

L’itinéraire de cette étape est très exposé au soleil et les zones ombragées sont rares. Si nous avons le temps et la force, depuis le monastère de Sant Pere de Rodes nous pouvons monter jusqu’au château panoramique de Sant Salvador de Verdera (682 m), point culminant de la péninsule du Cap de Creus (aller et retour : 1,6 km, 0 h 35).