Il y a autant de Pyrénées catalanes que d’amateurs de ces montagnes. Les uns recherchent les petits villages où sont conservées les maisons en pierre et les traditions. Les autres sont passionnés par la nature et les parcs naturels. D’autres encore sont des sportifs qui profitent des activités à l’air libre. Puis viennent ceux qui prennent du bon temps en dégustant la gastronomie locale sur place. Vivez les Pyrénées catalanes à votre façon.
La Nature des Pyrénées catalanes s’écrit avec une majuscule dans les parcs naturels. Loin de la ville, le rythme est plus tranquille et vous en profiterez au maximum. Chaque type de nature a des caractéristiques très différentes selon sa situation géographique.
Des villages qui se cachent dans l’immensité d’une vallée, des petits paradis où des peintres comme Picasso vinrent chercher l’inspiration, ou encore des centres médiévaux où les maisons en pierre sont conservées intactes. Faites un circuit passant par les plus beaux villages des Pyrénées catalanes.
Un itinéraire en VTT dans le Val d’Aran, une traversée sur des sentiers historiques comme celui qui va jusqu’à Núria, faire du parapente près du Parc Naturel du Cadí-Moixeró... Si vous êtes amateur de sports à l’air libre, les Pyrénées catalanes vous attendent.
Un trinxat ou une potée aranaise, combiné avec de la viande de gibier et accompagné de fromages de haute montagne. Un menu pyrénéen qui, après avoir visité les églises romanes et participé aux fêtes traditionnelles, comblera les visiteurs les plus exigeants.
Huit jours à parcourir les Pyrénées de Catalogne. Esprit ouvert et une grande envie d'aventure, de culture et, surtout, de connaître les gens des Pyrénées de Catalogne. Ils ont fait beaucoup de photos et emportent une très longue liste de visites à faire. Ils sont sûrs d’y revenir. Mais, pour l’instant, c’est le moment de commencer le voyage avec eux. Vous êtes partant ?
Une aventure inoubliable attend Julien et Marion: les gorges de Mont-Rebei situées sur la chaîne montagneuse du Montsec. Grâce à leur action constante, les eaux de la Noguera Ribagorçana se sont frayé un passage dans la montagne en formant de spectaculaires gorges aux parois verticales de plus de 500 mètres de haut. Au niveau le plus étroit, ce couloir a une largeur de 20 mètres. Il s’agit des plus grandes gorges de Catalogne n’ayant pas subi l’impact de la civilisation. À Mont-Rebei, vous ne trouverez ni routes, ni câbles électriques, ni trains… Seul un sentier muletier creusé dans la roche permet de traverser Mont-Rebei à pied. Avis aux randonneurs : s’abstenir en cas de vertige.
Julien et Marion ont choisi de traverser les gorges en kayac. Depuis la surface de l’eau, les parois rocheuses semblent encore bien plus hautes et plus captivantes. Deux options s’offrent à vous : la version light, un parcours de 7 km dans les gorges et le retour en bateau avec l’Aquabus, ou bien faire l’aller-retour en kayac à votre rythme. Vous pouvez aussi être accompagnés d’un guide. C’est une solution idéale pour ceux qui souhaitent s’arrêter et prendre quelques photos pour leur Instagram, comme Julien et Marion.
Les falaises de Mont-Rebei sont aussi parfaites pour la pratique de l’escalade. Attention toutefois aux oiseaux qui vivent sur les falaises, notamment les vautours. Il ne faut surtout pas les déranger pendant la période de nidification.
Où? : À Mont-Rebei (Pallars Jussà)
Quand? : Toute l’année
Très bien desservie, Barcelone est très facile d’accès et, plus important encore, en à peine deux heures, ils auront abandonné le sable de la plage et se trouveront en pleine nature, au cœur du paysage vert des Pyrénées, parmi des montagnes de plus de 2 000 mètres d’altitude.
Amoureuse de la mer, Marion a voulu aller à la plage. Après l’incontournable baignade, les amoureux ont décidé de faire un peu de paddle, l’une des nombreuses activités proposées sur le littoral barcelonais. C’était à mourir de rire : Julien n’a pas réussi à rester plus d’une minute sur la planche.
Le moment venu de récupérer des forces, ils ont choisi un restaurant tout proche, en bord de mer : anchois de l’Escala, petits poissons et un peu de jambon ont apaisé leur faim. À leur retour des Pyrénées, ils iront dans l’un des 25 restaurants les plus innovants étoilés au guide Michelin. Leurs amis leur ont demandé de partager beaucoup de photos, pour éveiller leur saine gourmandise.
Voyant que les Barcelonais sont si nombreux à se déplacer à vélo dans la ville, un choix respectueux de l’environnement, Julien et Marion se sont lancé un regard complice et un petit message télépathique : « Louons un vélo pour parcourir la ville ». Quelques minutes plus tard, ils abandonnaient déjà les petites ruelles du quartier gothique et plus de 2 000 ans d’histoire pour pédaler dans d’autres quartiers plus éloignés du centre cosmopolite de la ville.
Tandis qu’ils remontaient le Passeig de Gràcia en circulant sur les pistes cyclables, tout deux ont été surpris par le grand nombre de bâtiments modernistes. Un passant très sympathique leur a expliqué que Barcelone comptait neuf monuments inscrits au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Avant de prendre la voiture et d’abandonner la mer, ils se sont arrêtés à Gràcia, dans l’un des innombrables marchés de Barcelona et ont acheté des fruits frais pour la route vers les Pyrénées. Ne seriez-vous pas tenter de les accompagner?
Où? : Barcelona
Quand? : Toute l’année
Le moment est venu d’entrer dans l’église romane de Sant Climent de Taüll et de remonter dans le temps jusqu’en 1123. Vous aurez l’opportunité de voir une spectaculaire projection mapping sur les fresques originales de l’abside et leur imposant Pantocrator, conservés actuellement au Musée national d’art de Catalogne. Tous les visiteurs en restent bouchée bée. La représentation audiovisuelle révèle la magie de la technique utilisée pour créer ces peintures murales. Julien et Marion sont fascinés par cette œuvre d’art de toute beauté, devenue une référence pour la peinture romane européenne.
L’art roman imprègne toute la vallée de Boí. À chaque pas, levez bien la tête pour voir les clochers en forme de tour et déclenchez votre appareil photo car ces monuments sont uniques. Puisque cette vallée est assez petite, nous vous proposons de visiter la totalité de l’ensemble architectural, inscrit au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Si vous n’avez pas le temps de tout voir, il faudra faire un choix parmi les 8 églises et l’ermitage qui y sont présents : Sant Climent de Taüll, Santa Maria de Taüll, Sant Joan de Boí, Santa Eulàlia d’Erill la Vall, Sant Feliu de Barruera, la Nativitat et Sant Quirc de Durro, Santa Maria de Cardet et l’Assumpció de Cóll. Au Centre de l’art roman de la Vall de Boí, le personnel se fera un plaisir de vous conseiller.
Voilà un excellent prétexte pour aller se perdre dans la jolie vallée de Boí. Julien et Marion ont été tellement impressionnés qu’ils y retourneront bientôt.
Où? : La vallée de Boí (Alta Ribagorça)
Quand? : Toute l’année
Marion et Julien savent qu’il ne faut pas manquer les Falles d’Isil. C’est la nuit de la Saint-Jean et les Pyrénées s’illuminent. Les porteurs de feu commencent à descendre de la montagne en marchant sur des pentes vertigineuses avec leurs énormes torches. En bas, les visiteurs attendent subjugués. Marion et Julien trouvent ce spectacle bien plus impressionnant que ce qu’on le leur avait expliqué. On dirait un serpent de feu qui glisse sur la montagne.
Lorsque le feu arrive au village, tout le monde prend part à la fête et accompagne les porteurs dans les rues. Allons les aider à mettre leur bûche au pied du grand tronc pour faire un feu digne de ce nom ! Marion et Julien sont fascinés par les danses autour du feu et inondent les réseaux sociaux de photos. Une nuit magique, sans aucun doute, qui se prolonge jusqu’aux petites heures avec les danses traditionnelles et la loterie.
Pour les habitants d’Isil, cette fête est la plus importante de l’année. Imaginez leur joie et leur excitation juste avant que le soleil se couche ! D’autres localités de la vallée de Boí et de la région de L’Alta Ribagorça (Durro, Senet, Vilaller, Llesp, El Pont de Suert, Barruera, Boí, Erill la Vall et Taüll) font la descente aux flambeaux à partir du 23 juin jusqu’au mois de juillet. Toutes ces fêtes du feu dans les Pyrénées catalanes sont inscrites par l’UNESCO au patrimoine de l’humanité.
Où? : À Isil (Pallars Sobirà)
Quand? : Le 23 juin
Marion et Julien ont décidé de faire une petite randonnée en VTT pas trop compliquée pour profiter de leur journée. Un itinéraire dans les environs du village de Bagergue leur donnera un avant-goût de la nature du Val d’Aran. Si vous y allez au printemps, vous trouverez un paysage très coloré, avec des fleurs suspendues aux façades de la plupart des maisons typiques de haute montagne. Marion et Julien ont parfaitement réussi l’épreuve. En une demi-heure, ils ont parcouru 3,1 km de route goudronnée et de piste de terre.
L’excursion commence à Bagergue, le plus haut village de la vallée, situé à une altitude de 1 500 mètres. Après un passage dans le village, vous pénètrerez ensuite dans la vallée de la Unhòla. Sur la descente en pente douce, vous apercevrez l’ermitage Santa Margalida, un petit joyau de l’architecture au cœur d’un magnifique paysage.
Avec ses dénivelés, toute la zone est idéale pour la pratique du VTT en groupe, en amoureux, entre amis ou en famille. N’hésitez pas ! Prenez votre vélo pour profiter au maximum de la nature du Val d’Aran. Le Centre VTT du Val d’Aran, dans le palais de Gèu de Vielha, vous fournira tous les renseignements et les conseils dont vous avez besoin.
De retour au village de Bagergue, vous aurez sûrement une petite faim. Pas de soucis ! Vous avez plein de possibilités pour remplir vos estomacs. Si vous avez envie d’un peur de culture, le Musée Eth Corrau vous permettra de découvrir la vie rurale d’antan de la vallée. Vous pouvez également visiter l’église romane Sant Feliu de Bagergue. Quel sera donc le prochain arrêt de Marion et Julien?
Où? : À Bagergue, dans le Val d’Aran
Quand? : Au printemps, en été, en automne
Les frères José Antonio et Òscar Tarrau se sont lancés dans l’aventure de faire revivre les fromages artisanaux de bonne-maman Genoveva : « Nous souhaitions retrouver le fromage typique du Val d’Aran et la qualité du lait de vache des Pyrénées. Nous y sommes arrivés ». Qu’ils le disent aussi bien haut et fort à tous ceux qui aiment le fromage du Val d’Aran, comme Marion et Julien. Les frères Tarrau ont travaillé dur pour ouvrir leur boutique ! Cela pourrait aussi vous arriver si vous aimez le fromage.
Ces maîtres fromagers ont courageusement investi 10 ans de leur vie. Ils se sont consacrés à la recherche de la meilleure formule pour obtenir un fromage qui ait le même aspect, la même texture et le même goût que celui de leur grand-mère. Leur succès est total. Òscar et José Antonio ont ouvert leur fromagerie au public parce qu’ils adorent leur travail.
Si vous demandez une visite guidée, la maison vous fera découvrir le processus de fabrication artisanale et vous montrera comment les fromages sont affinés avec un mélange d’armagnac (eau-de-vie de vin blanc sec), d’huile d’olive vierge et de vinaigre. Dans l’atelier, les fromages sont mouillés, pressés, mis en forme et salés. Sous la boutique, ils reposent pendant au moins deux mois avant leur mise en vente.
La fromagerie propose une gamme de produits de luxe : fromage au caviar, bleu, fromage de vache, fromage à tartiner macéré dans du rhum et fromage affiné en cave entre 6 et 24 mois. Avec une telle sélection de produits fins, personne ne pourrait sortir de l’Era Hormatgeria sans un petit fromage sous le bras. Marion et Julien en ont emporté quelques-uns.
Où? : À Bagergue (Val d’Aran)
Quand? : Toute l’année
Marion et Julien cherchent la meilleure manière de ressentir l’esprit naturel du Val d’Aran et ils ont trouvé la proposition la plus adéquate : parcourir un tronçon de la route Camin Reiau. C’est un chemin circulaire qui vous fait découvrir les 33 villages du Val d’Aran. Il emprunte les sentiers qui étaient jadis les voies principales de communication entre les différents centres habités. L’itinéraire est divisé en 10 étapes d’environ 15 kilomètres que vous pourrez faire tout au long de l’année comme vous le préférez.
Les deux protagonistes ont choisi celui de Salardú à Vielha. Il part du centre du Val d'Aran pour remonter Era Garona sur la rive gauche et pénétrer dans Naut Aran. Les églises romanes seront le principal attrait de ce tronçon, vous passerez à côté de demeures seigneuriales et de vestiges d’anciens châteaux, en suivant la foulée ineffaçable des Traginers –qui se chargeaient du transport des marchandises en utilisant des charrettes tirées par des animaux de trait -.
Le Val d'Aran est un labyrinthe de 620 kilomètres, plein de vallées et de sites de carte postale. Saviez-vous qu’il a été pratiquement isolé et sans communication jusqu’en 1948 ? Les habitants de la vallée connaissent bien le charme de ce coin montagneux dont 30 % de son territoire est situé à plus de 2 000 mètres et, maintenant, Marion et Julien, le savent aussi. Ils ont été impressionnés par la grande barrière naturelle qui entoure le Val d’Aran.
Où? : Vielha (Val d’Aran)
Quand? : Toute l’année
Après un petit déjeuner énergétique à base de charcuteries et fromages du Pallars, l'aventure commence dans l'eau : c’est le moment du rafting sur le Noguera Pallaresa. La rivière, avec plus de 40 km navigables, charrie beaucoup d’eau du dégel. La descente sera amusante.
Après avoir mis le casque, le néoprène et le gilet de sauvetage, dans le cas où ils tomberaient à l’eau, le moniteur leur donne les premières indications. Comment doivent-ils pagayer, que doivent-ils faire lorsqu’ils rencontrent un rapide... Il les guide dans la descente et leur explique le paysage qu’ils trouvent sur le chemin, en plein Congost de Collegats. Auront-ils le temps de l’apprécier ?
Si vous vous décidez, ne vous fiez pas aux eaux tranquilles, vous finirez toujours par trouver un rapide. Et bien qu’il semble que l'eau passe par-dessus l’embarcation, vous ne courez aucun danger. Le Pallars est l’un des meilleurs endroits d'Europe pour profiter de la pratique du rafting. Julien et Marion ont dit qu’ils reviendraient au printemps prochain et ils veulent essayer un autre point de la rivière, concrètement à Llavorsí. Et vous ? Décidez à y aller ce week-end ?
Où? : Noguera Pallaresa (Pallars Sobirà)
Quand? : Printemps et été
Une orchidée au milieu des Pyrénées. La trouvaille a laissé Julien et Marion bouche bée. Le guide qui les accompagne leur explique que ces fleurs n’habitent pas seulement les tropiques mais qu’on peut en trouver beaucoup qui sont endémiques des Pyrénées. Elles sont courageuses, n’est-ce pas ? Après la journée de rafting, ils ont opté pour une option randonnée : une route guidée pour connaître la flore du Parc National d’Aigüestortes et de l’Étang de Sant Maurici.
Comme c’était à prévoir, les trouvailles se succèdent. Rien d’étrange si l’on prend en compte que plus de 1 700 espèces de flore différentes ont été cataloguées dans le parc. Ils observent maintenant une fleur appelée droséra. Le guide leur explique que c‘est une plante carnivore. Elle s’alimente d'insectes qu’elle attire avec la couleur rouge de ses feuilles et les gouttelettes brillantes de mucilage, une substance douce et poisseuse qui les recouvre. Julien en a posté une photo sur Instagram.
La route est un panoramique des plantes que l’on peut trouver dans les différents environnements du parc. Celle-ci part de la partie élevée, à 1 800 mètres et descend en traversant une zone rocheuse, le contour d’un étang et une zone boisée. Il y en a également d’autres qui partent d’Espot ou qui se centrent davantage sur les arbres géants du parc. Si vous êtes un amant de la botanique, vous devez noter sur la liste des visites à faire le Parc National d’Aigüestortes et de l’Étang de Sant Maurici.
Où? : Boí (Alta Ribagorça)
Quand? : Été
La nuit tombe sur le Pallars et Julien et Marion partent pour la sierra de Boumort, où l'entreprise qui organise l'activité a installé le campement. Ils dormiront cette nuit sous les étoiles dans des tentes très confortables, similaires à celles qui sont utilisées dans les safaris.
La nuit venue, les animaux se reposent et l’on n’entend que le hurlement d’un hibou pyrénéen. Le silence de la montagne surprend Julien et Marion, habitués au bruit de la ville. Le chariot de la Grande Ourse est formé par sept étoiles. Julien explique à Marion que c’est une constellation boréale et que, en Catalogne, on peut voir de très près l’étoile polaire. Après un repas à la belle étoile sur l'herbe fraîche, le couple va se coucher car il lui reste encore un long parcours à faire dans les Pyrénées de Catalogne.
S’il vous intéresse d’y aller de jour, le Boumort est une Réserve Nationale de chasse dans laquelle se trouve l'Espace d'Intérêt Naturel Sierra de Boumort. C’est une zone très intéressante pour l'observation d’animaux. Il y a une grande richesse d'herbivores : cerfs, isards, chevreuils, daims... En fait, les gens du coin disent que les cerfs du Boumort sont les plus grands de Catalogne. Les personnes intéressées par l'ornithologie y trouveront également une grande variété d’oiseaux : vautours, faucons pèlerins, aigles dorés, orfraies et hiboux pyrénéens, comme celui qui a réveillé Marion plusieurs fois dans la nuit.
Où? : Boumort (Pallars Jussà)
Quand? : Toute l’année
Dans le parc naturel de Cadí-Moixeró, la nature s’écrit en majuscules. On y trouve quelque 1 400 espèces et sous-espèces de plantes, entre fleurs et fougères, ce qui représente près d’un tiers de la flore catalane. Le parc compte plus de 400 km de sentiers. Julien et Marion ont emporté leur sac à dos pour parcourir un tronçon du GR-107, populairement connu comme le Camino de los Buenos Hombres (le Chemin des bons hommes), et découvrir la richesse naturelle de cet espace protégé.
Avec sa superficie de plus de 40 000 hectares, le parc naturel de Cadí-Moixeró se trouve à mi-chemin entre les contrées d’Alt Urgell, de Cerdanya et de Berguedà. Deux grands massifs – celui du Cadí et celui du Moixeró – se répartissent l’horizon du parc et sont reliés par le col de Tancalaporta, formant ainsi une barrière montagneuse de 30 kilomètres de long. Les falaises de la face nord du massif du Cadí et le massif de Pedraforca, un lieu emblématique pour les randonneurs en Catalogne, sont particulièrement impressionnants.
Une curiosité : le pic noir est le symbole du parc. En plus de cet oiseau, on peut facilement apercevoir des hiboux des Pyrénées, des martres ou des chamois, les maîtres de la montagne. Julien ne cesse de partager des photos sur les réseaux, avec les étiquettes : #visitpirineus #sansfiltre
Où? : Bagà (Berguedà)
Quand? : Toute l’année
En raison de sa condition de seule et unique cathédrale romane de Catalogne, elle représente une visite indispensable pour les passionnés d’histoire. Julien et Marion ne font pas exception à la règle. Ils sont venus à La Seu d’Urgell pour visiter Santa María d’Urgell. Marion explique à Julien la magie qu'elle ressent en parcourant l’intérieur de la cathédrale et en percevant l’écho de ses pas renvoyé par les murs de pierre.
Le temple répond aux modèles architecturaux occitans et du nord de l’Italie. Son influence se fait sentir dans plusieurs bâtiments situés dans les environs, parmi lesquels on peut distinguer l’église de Santa María de Covet, dans la contrée voisine de Pallars Sobirà. Son caractère monumental et l’austérité de la conception architecturale, combinés à une multitude d’éléments sculpturaux dans les cloîtres et la façade principale, sont les traits qui la définissent comme le seul exemplaire d’art roman en Catalogne.
La construction de la cathédrale actuelle a commencé entre 1116 et 1122 sur des terrains qui avaient jadis accueilli jusqu’à quatre temples, parmi lesquels la cathédrale wisigothe du IXe siècle et la cathédrale de Sant Ermengol. Avant de quitter les lieux, le couple d’aventuriers a décidé de visiter le Musée diocésain de La Seu d’Urgell pour compléter son immersion culturelle dans l’Alt Urgell.
Où? : La Seu d'Urgell (Alt Urgell)
Quand? : Toute l’année
Après la visite de La Seu d’Urgell, les deux protagonistes ont mis le cap sur Solsona : ils veulent voir la Pendaison de l’âne, l'emblème du Carnaval de Solsona, déclaré en 1978 Fête d’intérêt touristique national. Selon la légende, les habitants de Solsona voulaient envoyer un âne manger les herbes qui poussaient dans le clocher de la Tour des Heures. Mais le problème, c'est que l’âne ne pouvait pas passer par les escaliers de la tour, trop étroits, et ils avaient alors décidé de monter l’animal pendu à une corde attachée autour de son cou. L’âne avait succombé à cette tentative, mais les habitants de Solsona en avaient fait une fête qu’ils répètent à chaque carnaval, mais désormais avec un âne en papier mâché.
Au-delà de la pendaison, ce carnaval est différent de tous les autres. Les costumes populaires ont été remplacés par des blouses de toutes les couleurs que portent les différentes troupes et les géants fous qui dansent au rythme du Bufi. Cet hymne du carnaval est une de ces mélodies que l’on commence tout à coup à fredonner, à tout moment, sans savoir pourquoi.
Julien et Marion, qui sont arrivés assez tôt, en profitent pour se promener dans la ville. Ils se sont éloignés du centre qui vibre au son du carnaval pour aller jusqu’au bâtiment moderniste de l’Hôtel Sant Roc, ils ont poursuivi leur promenade vers la cathédrale gothique, le Palais épiscopal et sont arrivés sur la Grand Place (Plaza Mayor) pour fredonner la mélodie qui marque la fin de la fête : « A Solsona, bona gent, si no haguessin mort el ruc » - À Solsona, bonnes gens, s’ils n'avaient pas tué l’âne-.
Où? : Solsona (Solsonès)
Quand? : Jeudi gras de chaque année
Alors que la légère brume matinale se lève progressivement, Ricard prépare pour Julien et Marion un petit déjeuner de berger anthologique : agneau des Pyrénées à la braise, pain frotté à la tomate, charcuteries de la zone et vin. Le carburant indispensable pour faire face à une journée de pâturage. Ricard est un vrai berger qui partage avec vous tous les secrets de ce métier traditionnel : comment préparer une bonne gibecière, comment faire travailler le chien berger pour guider le troupeau, comment décorer un collier...
Vers dix heures et demie du matin, ils emmènent le troupeau en direction des pâturages. C’est l’un des moments les plus authentiques de la journée alors que le chien berger s’affaire pour faire sortir toutes les brebis, qui sont 730 au total. Savez-vous qu’il y a une race catalane de chiens de bergers ? C’est un chien très sobre, vif et intelligent et très attaché au berger. La marche commence et Ricard explique à Julien et Marion qu’« être berger n’est pas seulement un travail traditionnel, être berger est un sentiment, une manière différente de vivre ».
Lorsqu’ils arrivent dans la pâture, les deux protagonistes sont fascinés par le paysage. Les falaises abruptes, les prés verts, les vols circulaires des vautours. Ici la flore et la faune sont souveraines, seul le son des grelots rompt le silence qui les entoure. Julien et Marion se sentent éloignés de la civilisation et cette sensation leur plaît car ils n’avaient éprouvé que très peu de fois cette connexion à la nature.
Décidez pour un « master » en pâturage ?
Où? : Bagà (Berguedà)
Quand? : De juin à septembre
Julien et Marion sont très intéressés par l’histoire de Catalogne. La visite du Val de Boí les a captivés et ils veulent continuer leur exploration. Ils le font d’ailleurs dans le sens littéral du mot puisqu’ils ont enfilé leurs chaussures de marche et chargé leur sac à dos pour parcourir le Berguedà. Vous verrez maintenant pourquoi.
Ils parcourent la Route des Cités Industrielles –signalisée comme PR-C 144-, un itinéraire de 33 kilomètres qui suit le cours du fleuve Llobregat, entre les maisons Rosal et Balsareny, pour découvrir les cités textiles qui ont surgi sur les berges du Llobregat. Cette route combine deux des passions de Julien et Marion: la randonnée et la culture.
On peut y voir jusqu’à 15 cités textiles différentes, la première est la cité cal Rosal et c’est de là que part le chemin. Cette cité industrielle, qui réalisait la filature, le tissage, les finitions et la teinture des tissus, a laissé une empreinte dans le Berguedà. Non seulement pour être la première à y être située mais aussi parce que c’est celle qui a eu le plus grand nombre de travailleurs. La route se poursuit vers la cité Vidal, une fois dépassée celle de Viladomiu, où l’on peut visiter le Musée de la Cité Vidal de Puig-reig. Ils veulent connaître en détail comment était la vie et le travail dans la cité industrielle.
La culture est une bonne excuse pour enfiler les chaussures de marche et s’en donner à cœur joie, ne croyez-vous pas ?
Où? : Berguedà
Quand? : Toute l’année
Pendant toute l’année, Berga s’emploie à la préparation de la Patum. Cette fête d’origine médiévale plonge ses racines dans les anciens intermèdes qui accompagnaient les processions de la Fête-Dieu et servaient à éduquer et moraliser le peuple, ainsi qu’à l’instruire en étoffant ses connaissances sur les Saintes Écritures. Plus de 600 ans plus tard, la Patum traverse les frontières de la Catalogne. En 2005, l’UNESCO la proclame chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.
Julien et Marion ne la rateraient pour rien au monde ! Dès leur arrivée à Berga, ils perçoivent la passion des habitants pour la Patum. Les ruelles étroites de la vieille ville résonnent à l’unisson en chantant les mélodies que les musiciens jouent pour les danses des géants. L’ambiance est totalement festive.
Les sauts des diables de feu marquent l’apothéose de la Patum. Ces personnages appelés plens emplissent de feu la place Sant Pere et toutes les façades s’illuminent en rouge. Avec la fumée de la poudre et les jeux d’ombre, l’atmosphère devient quasi surnaturelle. Les yeux écarquillés, Julien ne cesse de prendre des photos. Jamais il n’a vécu une telle expérience. Marion et lui ont pu trouver un endroit suffisamment élevé sur les escaliers de la place pour profiter d’une bonne perspective.
La Patum se vit aussi en famille, notamment la Patum des enfants, qui a lieu le vendredi. On y trouve les ingrédients de la fête des adultes, mais à la mesure des plus petits. Si vous n’êtes pas libre pour la Fête-Dieu, vous pourrez quand même avoir un petit aperçu de la fête à la Maison de la Patum, ouverte toute l’année.
Où? : À Berga (Berguedà)
Quand? : Du mercredi au dimanche de la Fête-Dieu
Ne vous étonnez donc pas si, la première fois que vous allez à La Molina, vous croisez des gens à vélo. Le Bike Park est l’une des installations phares de la station en été. Vous y trouverez 13 pistes de descente spécialement conçues pour les riders de niveau avancé ou intermédiaire, un circuit de cross-country, un wood park et un txiqui bike park.
Les 13 circuits de descente partent de la sortie de la télécabine Alp 2500 (2 400 m d’altitude) ou de celle du télésiège de Trampolí (altitude supérieure). Les montées s’avèrent parfaites pour profiter du paysage, car il s’agit de l’unique parc à vélo de la Catalogne à être équipé de remontées mécaniques. Quant aux descentes, l’adrénaline va monter.
Julien et Marion ne sont pas experts, mais ce n’est pas un problème. Il suffit de rouler prudemment. Le Bike Park de La Molina propose des circuits pour les cyclistes de niveau intermédiaire et même une zone d’initiation. Tout est conçu pour que vous profitiez au mieux de la montagne sur deux roues.
Inutile de prendre les vélos ! Julien et Marion en ont loué deux sur place et ont parcouru les 27 km reliant la zone de Tossa au parking de la télécabine. Cet itinéraire est particulièrement indiqué pour les vélos à double suspension et traverse de splendides paysages, tels que le col de Pal, le lac de La Molina et les forêts typiques de pin à crochets qui se couvrent de neige en hiver. Découvrez les Pyrénées sous un autre jour en été.
Où? : La Molina (Cerdanya)
Quand? : En été
Núria est comme une petite île entourée d’une mer de montagnes. C’est de là que lui vient l’ancien nom du site des Sept Vallées, pour les vallées qui y confluent –Fontalba, Embut, Finestrelles, Elna, Noufonts, Noucreus et Fontnegra– et la maintiennent isolée. La légende raconte que, vers l’an 700, un ermite, saint Gilles, fut le premier habitant de Núria. Il y vécut pendant quatre ans jusqu’à ce qu’il fut contraint de fuir et d’abandonner toutes ses possessions, incluant une statuette de la vierge, ainsi que la croix, la cloche et la marmite, les symboles de Núria.
Trois siècles plus tard, un ange apparut à un habitant de Damas, Amadeu, et lui demanda de partir pour Núria afin de récupérer les objets de saint Gilles et d’y construire une chapelle en honneur à la Sainte Vierge. C’est ce qu’il fit. La voie qu’il trouva pour accéder au sanctuaire fut le Vieux Chemin de Queralbs, le parcours que font maintenant Julien et Marion.
C’est aujourd’hui un itinéraire très populaire des Pyrénées. Il s’agit d’un tracé de sept kilomètres, avec un dénivellement de 800 mètres, qui se fait en trois heures. La route suit le cours de la rivière Núria, avec ses chutes et ses gorges. Une autre légende explique que l’on a pu apercevoir les fées se baigner dans la cascade de Cua de Cavall. Cette route pourrait être rebaptisée comme route des légendes, ne croyez-vous pas ?
Où? : Queralbs (Ripollès)
Quand? : Printemps, été et automne
Si les auteurs de la série Game of Thrones découvraient El Ripollès, ils pourraient écrire toute une saison en se basant sur l’histoire de la région. El Ripollès est une terre de comtes, d’abbés, de personnages légendaires, de grands monastères, de châteaux... Les racines de la Catalogne y sont étroitement liées.
El Ripollès abrite l’une des plus grandes concentrations d’art roman des Pyrénées et l’une des plus importantes d’Europe. Une centaine de monuments sont disséminés dans les 19 communes de la région. Julien et Marion ont choisi de commencer par le monastère Santa Maria de Ripoll. Au Centre d’interprétation du monastère, ils découvrent que cet ensemble monastique édifié au IXe siècle joua un rôle essentiel dans la configuration de la Catalogne.
Daté du milieu du XIIe siècle, le portail monumental de la façade ouest du monastère constitue l’un des principaux joyaux du monastère. L’iconographie minutieusement travaillée sur la pierre illustre des passages de la Bible, tels que l’histoire de Caïn et d’Abel, la remise des Tables de la Loi de Yahvé à Moïse ou le jugement de Salomon.
Après Ripoll, Julien et Marion se rendent à Sant Joan de les Abadesses pour visiter le monastère et le palais de l’abbaye, l’un des plus importants monuments de l’art roman catalan. Dans cette petite ville, ils ont l’opportunité de découvrir l’histoire et les légendes du comte Arnaud. À cause de ses péchés, Arnaud fut condamné à chevaucher comme une âme en peine pendant toute l’éternité sur un cheval crachant des flammes par la bouche et les yeux. Faites bien attention, car vous pourriez le rencontrer la nuit !
Vous vous demandez encore si l’histoire d’El Ripollès donnerait suffisamment de matière pour une saison de Game of Thrones ?
Où? : Ripoll (Ripollès)
Quand? : Toute l’année
« Si vous vous rendez aux alentours d'Olot, en haut de la plaine, « vous trouverez un endroit vert et profond comme nulle part ailleurs dans le monde », ainsi décrivait le poète Joan Maragall la Fageda d’en Jordà. C’est l’un des recoins avec le plus grand magnétisme du Parc Naturel de la Zone Volcanique de la Garrotxa. Les vers sur la hêtraie sont également un reflet fidèle de tout ce qu’est le parc. La forme du terrain, le type de sol et le climat lui donnent une végétation exubérante. Ce sont au total 15 000 hectares d’espace protégé.
Julien et Marion se sont aussi sentis attirés par la richesse volcanique du parc. Avec quelques 40 cônes volcaniques et plus de 20 coulées de lave, c’est le meilleur exemple de paysage volcanique de la péninsule ibérique. Les experts situent la création de ces volcans entre 350 000 ans et 10 000 ans en arrière et chacun d’entre eux a été formé à partir d’une seule et unique éruption. Le plus grand est le Croscat, avec 160 mètres de hauteur.
Il y a 28 itinéraires pour s’enfoncer dans le Parc Naturel de la Zone Volcanique de la Garrotxa. La majeure partie est signalisée, exception faite de quelques-uns des plus longs qui peuvent être suivis à l'aide du plan-guide du parc. Vous ne savez par où commencer ? Vous pouvez choisir l’option de Julien et Marion, la route des trois incontournables : la Fageda d’en Jordà, le volcan Santa Margarida et le volcan Croscat. En moins de quatre heures et demie, vous passerez par les lieux les plus populaires.
Où? : Olot (Garrotxa)
Quand? : Toute l’année
Le moment est venu de rendre hommage au terroir ! Pour découvrir la gastronomie de La Garrotxa, Julien et Marion vont dans l’un des restaurants du collectif Cuina Volcànica. Tous les plats sont préparés à partir de produits issus de la terre de feu de la Catalogne. Une véritable explosion de sensations. Les fèves de Santa Pau, par exemple, sont très appréciées pour leur goût raffiné et leur court temps de cuisson. Il s’agit de l’un des produits phares de la région qui bénéficie d’une appellation contrôlée.
Les restaurants de Cuina Volcànica sont neuf établissements différents qui proposent désormais des associations mets et vins. Outre la cuisine volcanique et les recettes traditionnelles et créatives à base de produits du terroir, ils complètent à présent leur offre de leur propre boisson, la bière artisanale Cuina Volcànica, fabriquée avec de l’eau de basalte, du malte d’orge, du levain, du houblon et du sarrasin, une plante autochtone des terres de La Garrotxa qui donne à la bière un caractère très spécial.
Ainsi, Julien et Marion auront l’opportunité de déguster du porc farci à la truffe et aux cèpes avec une sauce aux fruits rouges, un jambonneau d’agneau aux chanterelles ou de la morue confite garnie de calçots et de confiture de tomates de la Fageda, le tout accompagné d’une nouvelle et éclatante bière volcanique.
Où? : Olot (Garrotxa)
Quand? : Toute l’année
La magie médiévale est omniprésente à Besalú. Julien et Marion ne s’étonneraient pas de voir passer sur le pont roman un chevalier à cheval équipé de son armure, de son casque et de sa cotte de mailles. Le pont de 105 mètres de long se caractérise par sa structure angulaire, sa tour de 30 mètres de haut et ses sept arcs supportés par des piliers ayant pour base les pierres de la rivière. Ce premier tableau de Besalú émerveille nos amoureux.
Tout en flânant dans les ruelles médiévales, Julien et Marion partent à la découverte du patrimoine architectural de la cité : la maison Cornellà, considérée comme l’un des exemples d’architecture civile romane les mieux conservés de la Catalogne, la Curie royale, édifice noble construit entre les XIIIe et XIVe siècles, le monastère Sant Pere, dont le déambulatoire était un lieu de vénération des reliques de saint Prim et saint Félicien réservé aux pèlerins, ainsi que le mikvé juif, trésor caché de Besalú.
Le mikvé juif de Besalú est le premier bâtiment consacré aux bains juifs à avoir été découvert sur la péninsule Ibérique. On n’en conserve que trois autres en Europe. Il s’agit d’une salle souterraine, construite en pierre de taille et voûtée en berceau, qui abrite une piscine. Celle-ci se remplissait naturellement d’eau grâce à la présence d’une fontaine et avait pour fonction de purifier l’âme par immersion du corps.
Où? : Besalú (Garrotxa)
Quand? : Toute l’année
Le musée est déjà une œuvre d’art en soi. Le Théâtre-Musée Dalí est la grande création du génie surréaliste. Le propre Salvador Dalí s’était chargé de concevoir l’édifice pour que le visiteur puisse faire une immersion absolue dans son univers. «Où, si ce n’est dans ma propre ville, doit perdurer le plus extravagant et solide de mon œuvre, où sinon ? », se demandait Salvador Dalí.
Et son œuvre est déjà visible sur la façade, entièrement décorée de pains de campagne, encadrée par des figures fantasmagoriques appuyées sur des cannes et couronnée d’une immense coupole en verre. Le « selfie » de Julien et Marion avec l’édifice derrière est incontournable. À l’intérieur, ils verront des peintures, dessins, sculptures, gravures, installations, bijoux, hologrammes, photographies, stéréoscopies, etc. La collection permanente du musée revoit la trajectoire artistique du peinte, de ses débuts aux œuvres plus tardives, en passant par le futurisme, l'impressionisme et, bien entendu, par le surréalisme.
Julien est très ému de la possibilité de voir en direct la salle Mae West, l’une des œuvres que Dalí avait réalisée expressément pour son exposition permanente au musée. Dans ce groupe, se trouve la salle Palais du Vent, le Monument à Francesc Pujols et la Cadillac pluvieuse. Le Théâtre-Musée est un exemple de plus de la versatilité créative de Salvador Dalí.
Où? : Figueres (Alt Empordà)
Quand? : Toute l’année
Il offre l’un des meilleurs panoramas du cap de Creus. Le monastère de Sant Pere de Rodes est situé sur le point le plus élevé du Port de la Selva, tout en haut de la sierra de Verdera. C’est l’un des coins qui vous attrapent par sa majestuosité et l’harmonie subtile avec laquelle cohabitent la nature et la main de l’homme. Julien et Marion s’y sont rendus après la visite du Musée Dalí.
L’élément le plus remarquable du monastère est l’église, l’une des œuvres les plus spectaculaires du roman catalan. Elle a été construite aux Xème et XIème pour accueillir les pèlerins. La nef centrale est très haute et elle est soutenue à partir d’un système de piliers et de doubles colonnes immenses. Les chapiteaux, de type califal, sont de tradition corinthienne et sont considérés parmi les meilleures pièces sculpturales du XIème siècle.
Bien que l’on ignore la véritable origine du monastère, au cours de la visite guidée, l’une des légendes sur sa fondation est expliquée à Julien et Marion. On raconte que quelques moines débarquèrent dans la zone avec les dépouilles de Saint Pierre et d’autres saints, pour éviter qu’ils ne soient profanés par les barbares qui menaçaient d’attaquer Rome.
Où? : El Port de la Selva (Alt Empordà)
Quand? : Toute l’année
Selon la légende, le phare du cap de Creus aurait été construit pour orienter les bateaux, mais aussi surtout pour que les mariniers puissent contempler la nuit l’une des merveilles naturelles de la Costa Brava. Il n’en faut pas plus pour plonger Julien et Marion dans de douces rêveries. Le Parc naturel du Cap de Creus reste gravé dans les mémoires pour les magnifiques panoramas de son littoral sauvage parsemé d’îlots, de falaises vertigineuses et de petites criques secrètes. Les roches aux formes capricieuses sont le résultat de l’érosion. Avec un peu d’imagination, vous trouverez dans ce paysage spécial façonné par la tramontane un univers fantastique peuplé de lions, de dragons, de chameaux, d’aigles et de mille autres figures.
Le Parc possède deux zones protégées distinctes : le domaine terrestre et le domaine marin. Le domaine terrestre comprend trois sites naturels d’intérêt national : l’espace compris entre le cap Gros et le cap de Creus, au nord, qui abrite une réserve naturelle intégrale composée du cap de Creus et des îles de la Maça Major et S’Encalladora ; l’espace compris entre la pointe Falconera et le cap de Norfeu, au sud, qui abrite la réserve naturelle intégrale du cap Norfeu ; la chaîne montagneuse de Rodes. De plus, l’ensemble des îles et îlots du domaine marin sont également classés en tant que site naturel d’intérêt national. Plus de 13 880 hectares d’habitats protégés.
Carte en main, Julien et Marion partent à sa découverte en suivant l’un des itinéraires balisés. Ils ont choisi le parcours qui relie toutes les communes du Parc et permet de découvrir des sites aussi emblématiques que le col de Sant Genís, reconnu, entre autres, pour ses splendides panoramas sur le golfe de Roses. Pas à pas, nos deux tourtereaux réalisent pourquoi la beauté du Parc du Cap de Creus a inspiré autant de poètes, chanteurs et peintres, et notamment Salvador Dalí.
Où? : El Port de la Selva (Alt Empordà)
Quand? : Toute l’année